L'élevage des animaux pour la fourrureEn captivité, les instincts les plus fondamentaux des animaux sauvages et leurs comportements naturels sont réprimés. Jamais ils ne connaîtront l'eau, l'herbe, la forêt. Ils sont confinés dans de petites cages en treillis métallique disposées en longues rangées dans des hangars, parfois sous de simples abris de tôle ondulée. Les cages, au plancher également grillagé, sont surélevées pour permettre la chute des excréments sur le sol. Le nettoyage est ainsi facilité et, surtout, la fourrure n'est pas souillée. Les animaux doivent s'étirer pour atteindre la nourriture déposée sur le dessus et s'hydrater à l'abreuvoir suspendu à l'extérieur. L'hiver, la langue colle au métal et il arrive....qu'elle y reste. Pour contourner ce problème, il est fréquent que des éleveurs ajoutent de l'antigel à l'eau. Les visons peuvent avoir le privilège d'un bol d'eau dans leur cage, mais ce n'est pas courant pour le renard.
Les éleveurs gardent en captivité surtout le renard et le vison, mais aussi, le lapin, le lynx, la martre, le chinchilla, l'opossum et le castor.
«LA BÊTE SAUVAGE ET CRUELLE N'EST PAS DERRIÈRE LES BARREAUX DE LA CAGE, ELLE SE TIENT DEVANT ELLE». Alex Munthe
Ces êtres souffrent énormément de la promiscuité, au point d'en devenir fous. Les visons se mordent la peau et la queue, rongent même leurs pattes et un comportement type a été observé chez 70% d'entre eux, selon un rapport d'éleveurs hollandais. Durant des heures, ils font les cent pas, avancent, reculent, grimpent, redescendent, puis deviennent apathiques un certain temps avant de recommencer. Les renards mordent aussi leur peau; ils sont souvent terrifiés à la vue des humains. Un comité du gouvernement a noté chez eux un autre comportement type: ils attaquent la cage pour tenter de s'enfuir.
Toutes ces fermes de «machines à fourrure» détruisent cruellement les animaux, mais aussi la Nature. Elles rejettent dans l'environnement des tonnes d'excréments et de carcasses contaminées qui polluent l'air, les sols et l'eau.
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LES ANIMAUX QUI EN VIENNENT À ENDOMMAGER LEUR PROPRE FOURRURE SONT IMMÉDIATEMENT DÉTRUITS, N'ÉTANT PLUS DAUCUNE UTILITÉ.
Là où ils sont gardés à plusieurs dans la même cage, des batailles éclatent facilement et on observe même, assez fréquemment, des cas de cannibalisme.
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Les reproducteurs gardés pour l'accouplement sont choisis pour les caractéristiques qui obéissent aux caprices de la mode - teinte, texture etc. On en vient ainsi à provoquer de graves défauts génétiques. Chez le vison particulièrement, on retrouve, selon l'espèce, surdité, cécité, malformations douloureuses des organes sexuels, désordres neuromusculaires douloureux, paralysie postérieure, anémie.
Les conditions, d'humidité ou de température dans lesquelles les otages croupissent les exposent à diverses maladies, comme la pneumonie et les infections urinaires. L'hiver, on note des engelures; l'été des défaillances par temps de chaleur extrême. Aux États-Unis en une seule année les décès de visons pas la chaleur se sont élevés à 450 000.